10 septembre 1885 : Début de la première guerre franco-Hova.

          Au début de l’année, l’Amiral Miot avait fait occuper Diego-Suarez et Marovay sur la Betsiboka. La reine Ranavalona ne répondant toujours pas à l’ultimatum de la France, il forme à Tamatave une colonne avec un bataillon de fusiliers-marins et 5 compagnies d’IM dont il prend le commandement avec pour adjoint le Lieutenant-colonel Rastouil et fait mouvement en direction de Tananarive. Il se heurte rapidement à une forte résistance menée par 5 à 6 000 guerriers hovas dirigés par le général britannique Willoughby, instructeur à la cour malgache depuis 1883, et retranchés dans une série de fortins construits sur les hauteurs parallèles à la côte et bien pourvus en artillerie. Miot peut se replier sans difficulté. C’est l’opinion malgache hostile à la poursuite des combats contre la France qui va obliger la reine à céder.
 
          Le 17 décembre 1885, un traité met fin à la première guerre franco-hova. Si les français trouvent que l’Amiral Miot et le consul Patrimonio, qui l’ont signé, ont fait trop de concessions, en revanche, le Premier Ministre de la Reine, Rainilaiarivony considère qu’on l’a « amputé » d’un membre
 
          Ce membre, c’est Diego-Suarez que la France conserve, avec le droit d’y « faire des installations à sa convenance ». Cependant, Rainilaiarivony ayant demandé d’expliciter plusieurs articles, Miot et Patrimonio adressèrent, le 8 janvier 1886, une lettre qui leur fut âprement reprochée et dans laquelle il précisait, à propos de Diego Suarez, « En ce qui concerne le territoire nécessaire aux installations que le Gouvernement de la République fera, à sa convenance, dans la baie de Diego-Suarez, nous croyons pouvoir assurer qu’il ne dépassera pas un mille et demi dans tout le sud de la baie, ainsi que dans le contour de l’est à l’ouest, de quatre milles autour du contour nord de la baie, à partir du point de la dite baie le plus au nord...» Engagement que le Résident Général, Le Myre de Villers, se hâta de désavouer en déclarant qu’il ne reconnaissait aucune valeur à la lettre de Miot et de Patrimonio. De son côté, le Premier Ministre de la Reine, affirma qu’il considérait cette lettre comme une annexe indispensable au traité.
 
          Les positions étant inconciliables, les négociations furent rompues jusqu’à ce que Rainilaiarivony propose de les renouer. Une mission comprenant un émissaire français et un officier hova (le propre fils du Premier Ministre), fut donc envoyée sur le terrain mais ne put trouver un accord.
 
(Images : Collection privée Louis Charles Bombled
La guerre de Madagascar - Histoire anecdotique des expéditions françaises de 1885-1895 par Henri Galli dit Galllichet (1854-1922), illustrée par Louis Bombled (1862-1927).)

 Le général britannique Willoughby (1845 - 1901).

L'Amiral Miot (1827 1900).

Antsiranana, village français de la baie de Diego Suarez.

Ramaka, gouverneur général des Antakarana et son état-major.

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